L'œil du Club : " une œuvre forte traverse les frontières stylistiques et géographiques" - Kook Ewo (Motion + Design)
Responsable de la catégorie Motion design au Club des DA, Kook Ewo, Fondateur Motion + Design, nous livre ses impressions dans la série "L'œil du Club" en marge des Cannes Lions.
CB News : Comme responsable de la catégorie Motion Design au sein du Club des DA, qu’avez-vous vu d’intéressant ou de remarquable cette année comme travaux ?
Kook Ewo : ce qui m’a marqué cette année, c'est la richesse des propositions et la manière dont chaque projet semblait assumer pleinement son style. Certains ont opté pour une écriture très graphique, d’autres pour des animations plus cinématographiques mais tous racontaient quelque chose avec une vraie intention. Le Motion Design montre ici toute sa vitalité : il ne se contente plus d’être un outil, il devient un territoire créatif à part entière.
CB News : peut-on en dégager quelques tendances créatives ?
Kook Ewo : oui, plusieurs. D’abord, un retour à des formes plus minimalistes, souvent très illustratives mais toujours porteuses de sens. Ensuite, on sent une volonté de créer des ponts : entre motion et live action, 2D et 3D, design et narration. C’est cette hybridation qui rend le champ si passionnant aujourd’hui.
CB News : dans les concours créatifs internationaux - notamment les D&AD, le One Show et les Clios - les primés dans “votre” catégorie sont-ils de fait identifié par les jurés comme possibles gagnants de Lions ?
Kook Ewo : c’est souvent le cas, mais pas systématiquement. Les pièces qui touchent juste (qui trouvent le bon équilibre entre forme et idée, innovation et pertinence) finissent par se faire remarquer partout. Chaque concours a sa sensibilité propre, mais une œuvre forte traverse les frontières stylistiques et géographiques.
CB News : suivez-vous les Cannes Lions ? Pour quelles raisons ?
Kook Ewo : oui, bien sûr. Au-delà du côté événementiel, c’est une super vitrine pour prendre le pouls de la créativité mondiale. On y voit ce qui bouge, inspire et devient mainstream. Et c’est aussi une bonne occasion de découvrir des campagnes inattendues, venues de territoires parfois moins exposés.